Le métier de consultant est un sacerdoce !
Devenir consultant a toujours été un sacerdoce. Seulement le culte a changé depuis 30 ans.
Pendant la période faste, le métier de consulting ressemblait à un clergé bien organisé, capable de faire miroiter des places d’archeVP aux jeunes juniors cols blancs, ayant fait vœu d’avidité. Certains même, allaient jusqu’à offrir leur vie de famille sur un plateau d’argent, en guise de sacrifice à leur manager. Mais aujourd’hui, le décor a bien changé : la vie professionnelle du consultant ressemble plutôt à celle des moines de l’abbaye moyenâgeuse du nom de la rose. Autrement dit, on ne rigole plus.
Chaque métier secrète sa bulle à une période donnée (la hype), tombe ensuite en disgrâce, pour finir sur un socle solide où seuls les meilleurs subsistent. C’est le cas du consulting, où la prolifération des experts auto proclamés a discrédité la profession dans les années 1980 à 2000. Entre 2000 et 2010, la côte de confiance des consultants ayant été sérieusement ébranlée, seules les meilleures compétences ont pu survivre à la fureur des directeurs financiers et des acheteurs des entreprises. En effet, les entreprises avaient été échaudées de la manière d’opérer de certains consultants.
Depuis, le spécialiste consultant a mis de l’eau dans son vin, et n’étale plus ses connaissances pour juste décrocher un contrat. La façon de travailler s’est nettement partitionnée (les projets sont plus lotis, avec des résultats rapides), et les contrats obéissent à un contrôle financier rigoureux. Le salaire du profil moyen a fatalement suivi la tendance. Il fut un temps où un consultant en stratégie d’entreprise était facturée entre 2000 € et 3000 € par jour, ce n’est plus la règle aujourd’hui, sauf exception.
Les sociétés de conseil ont également évolué, beaucoup de consultants ont préféré le statut de consultant indépendant.
Consultant salarié : déconseillé aux moins de 18 ans
Vous souhaitez toujours devenir consultant salarié dans une société de conseil ? Apprenez d’abord un métier !
Ce n’est absolument pas une boutade. Un consultant est sensé apporter une expertise particulière dans un domaine particulier. Comment peut-on conseiller un client sur un métier sans jamais avoir travaillé dans ce métier ? La meilleure manière de convaincre un client que l’on répond à son besoin est d’avoir répondu au même besoin chez un autre client.
Construire un vrai accompagnement client – ou avoir une vraie discussion – est possible pour celui qui a déjà fait la même chose ailleurs. Nous sommes aujourd’hui dans une logique d’offres de services reproductibles. Nous déconseillons donc la carrière de conseil en sortie d’école; mais cela n’engage que nous et notre vision.
Devenir consultant indépendant : déconseillé aux egos sensibles
Le plus gros défi pour un consultant qui veut se mettre à son compte est de gérer son égo.
Le conseil est un métier de solitaire où ce sont les qualités personnelles qui assurent la survie. Hormis les métiers où le travail d’équipe est primordiale (comme l’informatique), la plupart des métiers de conseil demandent la mise en avant des qualités personnelles. Et le piège qui avale la plupart des consultants qui veulent devenir indépendant est l’hypertrophie de leur égo avec les années, si bien que certains ne peuvent pas travailler en indépendant.
En, effet, s’il y a une chose qui est essentielle chez un freelance, c’est le commerce. Et s’il y a une chose qui est essentielle au commerce, c’est l’empathie. Et s’il y a une chose qui tue l’empathie, c’est un égo surfait. A moins d’avoir une solide notoriété et un vaste réseau captif, se lancer dans la jungle des indépendants sans comprendre les bases du métier du commercial est un suicide professionnel.
Comment devenir consultant indépendant si on sait déjà gérer son égo ? En comprenant les bases du commerce et en faisant des offres de services.